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 Histoire ancienne

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alexandre 22

alexandre 22


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Localisation : ERQUY 22
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MessageSujet: Histoire ancienne   Histoire ancienne EmptyMer 4 Fév - 0:35

Dans les premiers temps on m’appela Sébastien Le Grand sans doute à cause de ma taille mais peut-être aussi en raison de mes hautes ambitions. J’avais l’âme d’un chef et de cela personne surtout pas moi n’en a jamais douté. Ce n’est que sur le tard que je devins Sébastien Le Vieux afin que dans les conversations on puisse me distinguer de Sébastien Le Jeune mon fils aîné..
Je dois dire que ce rejeton, contrairement à ses frères et sœurs, me posa beaucoup de problèmes. Si encore il s’était contenté comme beaucoup de ses pareils de culbuter quelques garces et bergères les choses n’auraient pas prêté à conséquences. Mais ne voilà t’il pas que Clerc la fille de Curien Briot devint enceinte de ses œuvres. Il n’y avait pas dans tout le pays de personnage plus malfaisant et retors que le père Curien. Il s’était fait en plus une réputation de jeteur de sorts et beaucoup le craignaient. Nous étions en mauvais termes car j’avais sur lui une créance de 200 francs lorrains que j’essayais en vain de récupérer depuis longtemps. Le bougre savait que j’étais un esprit fort aussi ne chercha t’il pas à planter des aiguilles sur une poupée à mon effigie ou à celle de mon fils. Il se contenta de porter plainte. Il y eut donc un procès entre Curien Briot tuteur de Clerc sa fille, demandeur « es prétendue défloration d’icelle » et Sébastien Le Jeune fils de Sébastien Le Vieux. Le juge fit traîner les choses et ne parvint pas à prendre une décision. Il faut reconnaître que les parties ne lui facilitaient pas la tâche. Entre la menace d’être victime d’un mauvais sort ou celle d’être rossé il y avait de quoi hésiter. Finalement après une année de tergiversations il y eut un arrangement. Le suborneur s’engageait à payer 500 francs lorrains , en fait 300 car 200 servaient à rembourser la dette que Curien avait envers moi.
Finalement, Sébastien Le Jeune ne paya rien et disparut. Il avait rencontré un sergent recruteur qui l’avait enrôlé dans une troupe de mercenaires en lui promettant la gloire, de l’argent et des femmes. C’était l’époque de la guerre de trente ans et on manquait de soldats. J’eus de ses nouvelles une seule fois. Il était devenu le capitaine d’une troupe de lancequenets . Lui et sa bande venaient de trousser les religieuses d’une abbaye. Certains mauvais esprits dirent plus tard qu’il s’agissait pour la plupart de femmes très jeunes enfermées contre leur gré et qui ne furent pas mécontentes de l’aubaine. On dit même que quelques unes suivirent la troupe. Mais par la suite je n’entendis plus parler de lui. Peut être était il mort au combat ou dans une rixe, à moins que ce ne fut de la peste ou d’une maladie vénérienne. Certains prétendirent qu’à la suite de nombreuses rapines il avait fait fortune et s’était établi au pays des teutons..
Plus tard je devins maire de Ventron , une cité isolée et prospère dans la montagne vosgienne.. C’est là que je pus donner la pleine mesure de mes talents. Tout le monde se souvient encore de la querelle qui opposa la communauté du lieu et les autorités ducales pour une affaire de pâturages de porcs.
Les habitants de Ventron avaient en effet l’habitude d’acheter ou de louer des troupeaux porcins dans les régions voisines afin de les faire estiver dans les forêts et les chaumes au-dessus de leur village. Or il arriva que les autorités ducales, le prévôt d’Arches ainsi que le représentant de l’abbaye de Remiremont, le commissaire sonrier, voulant probablement reprendre le contrôle des chaumes et des forêts largement entre les mains des montagnards de Ventron entendirent mettre fin à ce commerce, en particulier celui concernant l’Alsace voisine qui s’effectuait sans aucune autorisation des officiers du Duc de Lorraine.
Naturellement, il ne fut tenu aucun compte de cet ordre qui d’ailleurs ne nous avait pas été officiellement signifié . Ainsi un beau jour, moi, Sébastien Le Vieux maire de Ventron et quelques autres habitants du lieu allèrent chercher aux pays d’Allemagne 40 porcs et les mirent en pâture. Les autorités voulurent alors confisquer le troupeau et à cet effet nous envoyèrent le Sergent du Bailly des Vosges et une escouade d’argousins pour avoir fait paître des porcs étrangers sans autorisation du Duc de Lorraine, notre Souverain Seigneur.. L’affaire se passa mal. Les habitants se dressèrent contre les hommes d’armes qui copieusement rossés ne virent leur salut que dans la fuite. Bien entendu les choses ne pouvaient en rester là. On envoya la troupe. Cette fois les choses devenaient sérieuses. Mais il n ‘était pas question pour nous de faire amende honorable. Nous en faisions une question d’honneur.
Lorsque la soldatesque arriva elle trouva le village transformé en place fortifiée. Bien sûr nous n’avions pas d’arme à feu mais avec nos gourdins, nos faux, nos serpes, nos haches , nos lance-pierres nous avions de quoi les faire réfléchir…Le siège dura quelques jours. Nous étions déterminés aussi l’ennemi hésitait-il à donner l’assaut. Habilement, je fis courir le bruit que mon fils avec ses mercenaires venait à la rescousse à marche forcée. Finalement, ils levèrent le camp. La guerre ravageait le Saint Empire Germanique et menaçait d’embraser le Duché et il ne pouvait être question d’immobiliser plus longtemps des hommes pour une affaire somme toute mineure. Les soudards partis je fus porté en triomphe.
Mais dans l’année qui suivit le conflit se poursuivit sous une forme judiciaire. Il y eut des auditions. Bien sûr nous seulement nous reconnûmes les faits mais les revendiquâmes haut et fort. Une demande d’enquête fut diligentée contre le meneur c’est dire moi. Cela ne fit qu’accroître ma popularité. Finalement deux ans plus tard fut rendue la sentence par la chambre des comptes de Nancy. La gagière c’est à dire la confiscation fut déclarée nulle mais les habitants de Ventron furent grandement condamnés à une amende pour excès de violence.
Mais à ma connaissance personne ne paya. Et aucun agent n’osa venir affronter ces montagnards dont la rumeur avait fortement exagéré la force et le nombre. Par la suite je devins de fait le maître incontesté de ce bout de montagne couvert de neige , de prés et de forêts, adulé et respecté. Lorsque je partirai pour un monde dit meilleur l’un de mes fils me succédera à la mairie.. Personne ne s’y opposera. On m’est reconnaissant de ce que les autorités assurent à mon petit royaume une paix royale, ou plus exactement ducale. Et nos troupeaux porcins sont les plus beaux de la région.


NOTA : POUR ECRIRE CETTE HISTOIRE BASEE SUR DES FAITS AUTHENTIQUES J'AI UTILISE DES MINUTES DE PROCES TROUVEES SUR UN SITE GENEALOGIQUE ET ECRITES EN VIEUX FRANCAIS. J'AI EU DU MAL A TRADUIRE ET LORSQUE JE N'Y SUIS PAS PARVENU, J'AI IMPROVISE. LE HEROS DE L'HISTOIRE EST L'UN DE MES ANCËTRES...
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Agatha76
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Agatha76


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MessageSujet: Re: Histoire ancienne   Histoire ancienne EmptyMer 4 Fév - 14:29

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