Atteint d'un cancer depuis plusieurs mois, le chanteur est décédé samedi après-midi à l'hôpital Saint-Joseph à Paris. Il avait triomphé il y a quelques jours aux Victoires de la musique.
Ses fans le redoutaient depuis longtemps. A 61 ans, Alain Bashung est décédé samedi après-midi «entouré des siens» à l'hôpital Saint-Joseph à Paris des suites de sa maladie. L'interprète de «Gaby», «Vertiges de l'amour», «Ma petite entreprise», «La nuit je mens» ou plus récemment «Résidents de la république», avait récemment dû annuler des concerts en raison de son état de santé. Bashung est mort debout. Jusqu'au bout, il est resté près de son public, notamment à travers son émouvante tournée «Bleu pétrole». Figure incontournable de la scène hexagonale, il laisse derrière lui une oeuvre considérable, unanimement encensée par la critique et appréciée par le public français. Auteur, compositeur, interprète mais également comédien, Bashung a joué dans une quinzaine de longs métrages comme «Je veux tout» (1999) de Patrick Braoudé, «Félix et Lola» (2000) de Patrice Leconte et «J'ai toujours rêvé d'être un gangster» (2007) de Samuel Benchetrit. Il a aussi prêté sa voix en 2006 au film Arthur et les Minimoys de Luc Besson. Des débuts difficiles dans la musique
Fils d'une mère d'origine bretonne, ouvrière dans une usine de caoutchouc de Boulogne-Billancourt, et d'un père algérien kabyle, Alain Bashung passe sa jeunesse dans les environs de Strasbourg, à Wingersheim, avant de rejoindre Paris en 1959. Dans la capitale, il s'intéresse à la musique et monte un groupe avec des amis, les Dunces. Il retrouve une nouvelle formation et débute véritablement sa carrière avec ses premiers 45 tours comme «Pourquoi rêvez-vous des États-Unis ?» en 1966. Bashung utilise alors des pseudonymes tels que David Bergen et Hendrick Darmen. Il compose aussi pour d'autres artistes comme Noël Deschamps ou Dick Rivers et joue dans la comédie musicale La Révolution française de Claude-Michel Schönberg en 1973. Le succès des années 80
Après plusieurs échecs, notamment avec son premier album, «Romans photos», en 1977 ou «Roulette russe» en 1979, il connaît le succès en 1980 avec le titre «Gaby, oh Gaby». Ce talent est confirmé avec l'album «Pizza» salué par la critique un an plus tard. Il débute alors une grande tournée. De sa rencontre avec Serge Gainsbourg, naît «Play blessures», un disque sombre qui n'attire pas le public. En 1983, son nouvel album «Figure imposée» peine à renouer avec le succès. Il retrouve son public en 1986 avec «Passé le Rio Grande». Il collabore avec Boris Bergman et livre le titre SOS Amor. Il travaille pour la première fois avec le parolier Jean Fauque en 1989 pour l'album «Novice». Un artiste complet
A partir des années 90, Alain Bashung connaît la consécration avec des albums comme «Osez Joséphine» en 1991, écoulé à plus de 350.000 exemplaires. Cet opus contient notamment les titres «Vertige de l'amour» et «Madame rêve». Puis, il sort «Chatterton» en 1994 et notamment le single «Ma petite entreprise». En 1998, pour Fantaisie militaire , il travaille avec Jean Fauque, Rodolphe Burger, Joseph Racaille, Les Valentins, Jean-Marc Lederman et Adrian Utley, guitariste du groupe anglais Portishead. Il connaît un vrai succès avec le titre «La nuit je mens» et reçoit trois victoires de la musique en 1999. Après «L'imprudence» en 2002, il entame une pause. En 2006, il revient pour des concerts à la Cité de la Musique à Paris puis s'investit en 2007 dans la tournée Les Aventuriers d'un autre monde avec Jean-Louis Aubert, Cali, Daniel Darc, Richard Kolinka et Raphaël. Au cinéma, il joue aussi dans «J'ai toujours rêvé d'être un gangster» de Samuel Benchetrit. En 2008, pour «Bleu pétrole» et ses «Résidents de la république», Bashung collabore avec Gaëtan Roussel de Louise Attaque, Arman Méliès et Gérard Manset. En juin, il se produit pour une série de concerts à l'Olympia malgré son traitement pour un cancer du poumon. Rongé par la maladie, Bashung reporte plusieurs concerts en 2009, mais tient à monter sur scène le 28 février à l'occasion des Victoires de la musique, où il triomphe avec trois des plus prestigieux trophées : meilleur interprète masculin, meilleur album de chanson pour «Bleu pétrole», et meilleur spectacle pour sa tournée 2008. Ce sera son dernier adieu...
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margot Bon posteur
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Sujet: Re: alain bachung Dim 15 Mar - 18:59
Agatha76 Fondatrice
Nombre de messages : 6505 Age : 63 Localisation : Environs de Rouen Date d'inscription : 22/08/2007
Sujet: Re: alain bachung Lun 16 Mar - 1:46
Alain Bashung, des réactions poignantes...
Nombreux ont été les artistes à réagir à la disparition brutale et prématurée du grand Alain Bashung, emporté par un cancer du poumon hier, samedi 14 mars 2009. Proches ou simples connaissances, tous ont salué l'immense talent et la gentillesse de ce grand homme, dont la carrière a marqué à jamais le monde du spectacle.
Raphaël a salué un "génie qui vous éclaboussait". "C'était un type merveilleux qui chantait comme un tueur. Il va laisser un immense vide, c'est le plus grand, le plus créatif, le plus généreux. Il était d'une bonté absolue. Il renversait trois cendres sur une table, il veillait à ce que le serveur ne soit pas obligé de nettoyer, il le faisait lui même. Cela restera l'une des grandres frustrations de ne pas avoir pu lui avoir écrire une bonne chanson pour lui".
Philippe Manoeuvre, rédacteur en chef du magazine Rock&Folk, sur I-télé: "C'est bouleversant, c'était un très grand chanteur, exceptionnel, qui a fait une carrière très, très longue. C'était vraiment un très très grand."
Charlotte de Turckheim elle, a déclaré que Bashung était "l'intelligence et la gentillesse faites homme".
Pour Jean-Louis Aubert , il était un "sorcier sur scène". "Je suis très triste. On se connaissait depuis longtemps. Nos routes n'ont pas arrêté de se croiser, on avait notamment chanté une version de Dure Limite le jour de la chute du mur de Berlin. Pour moi, c'était un vaudou de sur scène, une sorte de sorcier indien à la Jim Morrison."
Nagui a tenu à rendre hommage à cet "artiste culte". "La famille musicale a perdu un homme formidable et hors normes, d'une politesse et d'une élégance extrêmes aussi bien dans la musique que dans la vie. Quand je lui ai demandé si ce n'était pas trop dur au Victoires de la musique, il m'a répondu 'je vais peut-être rejoindre Léo Ferré plus vite que prévu'. Je garde de lui cette idée, peut-être va-t-il y avoir des boeufs entre eux deux".
Bénabar : "C'était un immense artiste, quelqu'un de différent des autres, un modèle, un immense personnage, accessible, incroyablement humble, à la carrière et au répertoire riches."
Dick Rivers : "C'est un peu comme si j'avais perdu un frère. C'était un grand chanteur, un grand interprète, un grand musicien. Il était aussi l'un des plus grands chanteurs de rock, même si ce n'est pas l'étiquette qu'on lui collait. Alain Bashung était un type formidable. Il fait partie de ma vie..."
Nicolas Sarkozy a déclaré : "C'est un prince qui ce soir nous a quittés, un immense poète, un chanteur engagé. Homme de scène et de studio, Alain Bashung avait créé un univers musical à l'esthétique sombre et élégante. Il écrivait des élégies baroques, les habitait, puissantes, mélancoliques, violentes parfois. On pouvait être dérangé, mais on était toujours charmé. Alain Bashung était généreux avec son public, se montrait délicat, presque timide, protégé par ses lunettes noires, son chapeau et son harmonica. Il avait dominé les dernières Victoires de la Musique de la tête et du coeur, et sans le savoir les Français, ce soir là, lui avaient dit au revoir. Nous prenons congé d'un immense artiste, qui marquera l'histoire de la musique. Nous saluons un homme que chacun aimait."
Pour Pascal Nègre, président d'Universal Music, qui produisait les disques d'Alain Bashung avec Barclay, a déclaré qu'il "était un des derniers géants de la chanson française. Il rejoint au firmament Brel, Barbara, Brassens et Ferré. C'était un artiste atypique et complet, un chercheur musical, un chanteur, un parolier et un comédien. Quand il préparait un album, l'essentiel pour lui était les textes. C'était un esthète absolu, avec un univers unique". "Il nous avait annoncé un nouvel album. Lors de la cérémonie des Victoires (le 28 février), il était clairement heureux mais nous avons remarqué qu'il nous parlait au passé."
La chanteuse Régine a déclaré qu'elle ressentait "une peine terrible. Il était si jeune. Alain était l'un de nos plus grands chanteurs, mais aussi un homme formidable et discret. Des Victoires (de la musique), il en aurait mérité à chaque cérémonie."
Olivia Ruiz elle, a salué "une bienveillance paternelle." "Il a toujours eu avec moi comme avec les autres jeunes artistes une bienveillance paternelle. Je me suis toujours sentie protégée à ses côtés et pour moi il restera aussi comme l'incarnation de la mélancolie poétique, avec une élégance distanciée, très sobre, très simple."
Pour Ségolène Royal: "La France perd un de ses plus grands chanteurs". "Sa dernière tournée, finalement une tournée d'adieux et de refus de céder à la souffrance, a donné une immense émotion à tous ceux qui ont eu la chance de le voir en concert."
Pour François Fillon, "le public se souviendra de lui comme le gentleman rocker de la chanson française". "Cette disparition qui intervient quelques jours seulement après une cérémonie historique des Victoires de la Musique qui l'a vu être récompensé de 3 trophées, n'en est que plus émouvante."
La ministre de la Culture et de la communication, Christine Albanel, a rendu hommage à un "immense artiste". "Il laisse à la chanson française une oeuvre forte, sensible, souvent mélancolique, qui résonnera longtemps dans nos coeurs et nos mémoires", commente la ministre dans un communiqué en faisant part de sa "vive émotion". "Depuis de longs mois, il se battait avec panache contre la maladie, continuant à se produire sur scène comme lors des dernières Victoires de la musique où le public lui avait rendu un hommage bouleversant", poursuit-elle.
Le maire de Paris Bertrand Delanoë salue "un grand artiste. Compositeur, comédien, chanteur, cet enfant du rock avait su créer un univers singulier et aura noué une relation intime avec son public". "L'amour et le respect qu'il portait à son public l'ont maintenu debout malgré la maladie, qu'il a combattue avec une dignité et un courage exceptionnels".
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Sujet: Re: alain bachung
alain bachung
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