Francis Evrard, jugé par la cour d'assises du Nord pour l'enlèvement et le viol d'un garçonnet en août 2007 à Roubaix, a reconnu dès l'ouverture du procès n'avoir pas su résister à ses pulsions.
Francis Evrard, jugé par la cour d'assises du Nord à Douai pour l'enlèvement, la séquestration et le viol du petit Enis, 5 ans, en août 2007 à Roubaix, a reconnu dès l'ouverture du procès l'ensemble des faits, invoquant des "pulsions" et agressions sexuelles subies dans son enfance. "Il est temps de dire que c'est vrai. J'ai toujours un doute, mais je pense qui si on dit que je l'ai fait, c'est que je l'ai fait", a déclaré l'accusé, 63 ans.
Des journalistes attendent, le 26 octobre 2009 dans la salle d'audience du Palais de justice de Douai, l'ouverture du procès devant les assises du Nord du pédophile récidiviste Francis Evrard
Francis Evrard avait reconnu pendant sa garde à vue puis pendant une bonne partie de l'instruction avoir fait subir attouchements, fellations et pénétrations digitales à sa victime.
Il était revenu sur ses aveux en toute fin d'instruction et avait demandé, en vain, la requalification des faits en simples attouchements sexuels.
Pressé par le président de la cour, Michel Gasteau, puis par les avocats des parties civiles, de confirmer ses déclarations, Evrard a répondu: "oui, c'est vrai".
"Evrard est un menteur-né"
"Je ne peux pas vous dire pourquoi j'ai fait ça à d'autres enfants. J'arrive toujours pas à m'expliquer. J'ai des pulsions. Est-ce que c'est parce que j'ai subi (des violences sexuelles) moi aussi et qu'il n'y a pas eu de justice?", a-t-il poursuivi.
Mustafa Kocakurt (D), père du petit Enis, enlevé et violé en 2007 à Roubaix, arrive, le 26 octobre 2009 au Palais de justice de Douai
Condamné à trois reprises depuis 1975 pour des attentats à la pudeur et des viols sur des garçons mineurs, il encourt aujourd'hui la réclusion criminelle à perpétuité.
Francis Evrard, un homme de forte corpulence portant des lunettes, s'est présenté à la cour les cheveux coupés court avec une large moustache grise barrant son visage.
Cet homme, qui a passé trente ans de sa vie en prison, s'est montré lundi volubile, répondant parfois avec fermeté à l'avocat général, Luc Frémiaud, lorsque celui-ci lui faisait remarquer que ses déclarations varient d'un procès à l'autre, d'un interrogatoire à l'autre.
"Vous dites n'importe quoi", lui a ainsi répondu l'accusé.
Pour Mustafa Kocakurt, le père de la victime, qui était confronté pour la première fois à l'agresseur de son fils, "Evrard est un menteur-né, il ne raconte que des conneries, il n'est même pas sûr de ce qu'il a vécu lui-même".
"J'espère qu'il ne sortira plus", a-t-il déclaré à l'issue de la première matinée de débats.
Pour ces violeurs d enfants
une seule solution la peine de mort